À partir de 1965, Jean Payen travaille dans un grand atelier occupant toute une aile de sa maison à Gordes (Vaucluse). Progressivement, il cesse de fournir les quelques boutiques qui diffusent sa production pour vendre uniquement sur place aux particuliers. Il produit ses pièces en petite série avec l’assistance régulière d’un collaborateur – Henri Imbert – selon un processus artisanal long et minutieux : coulage, démoulage, séchage, ébarbage, ponçage, engobage, première cuisson, émaillage du “biscuit” obtenu, deuxième cuisson, finitions.
Le petit atelier au 85 de la rue Mouffetard à Paris est le premier qui permet vraiment à Jean Payen de s’établir professionnellement. Le vieux four électrique qu’il utilise est suffisant pour produire des pièces relativement importantes. Cependant, à l’occasion de sa migration dans le Vaucluse, il sera heureux de pouvoir acquérir un four à gaz neuf près de trois fois plus grand (un demi mètre-cube) et capable de dépasser 1300°. A l’époque, il veut en effet se réserver la possibilité de faire du grès, plus solide, mais, en définitive, il restera fidèle à la faïence qui répond mieux à ses exigences esthétiques.